Sandrine Fillassier
- Ludovic Metzker
- 1 juin 2020
- 13 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 juin 2021
Sandrine Fillassier
Vous la connaissez surement ! Comment ça, vous ne la connaissez pas ? J’ai rencontré virtuellement Sandrine sur Facebook par l’intermédiaire de certains groupes et je dois dire que je suis admiratif devant sa « pèche » ! Toujours le mot pour déconner, toujours présente et active ! Preuve en est : quand tu te fais une interview de Sandrine, elle écrit un livre et ça tombe bien, vous ne trouvez pas ? J’adore ses réponses et j’espère que vous allez kiffer à votre tour !
Bonne lecture à vous et n’hésitez pas à faire connaissance avec ses bouquins
Pour retrouver Sandrine sur Facebook, c’est par ici

1 – Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour, je me présente, Sandrine FILLASSIER, ou Bony… pour les intimes. Je suis née le 6 octobre 1968 à Douai (59). Je réside à Leforest (62). D’origine britannique par ma grand-mère paternelle, je suis mariée, mère au foyer (deux fils : Julien & Jonathan) et fière de l’être. Je compose un univers obscur à souhait.
J’adore les animaux… j’ai 3 chats noirs qui se nomment Knickers, Georges et Laurens. Mon quatrième félin nous a quittés il y a un an. J’ai un faible pour la bière, les orchidées, les pique-niques, les karaokés, et Jean D’Ormesson. Je me plais à rire, danser, nager, j’aime le chocolat ainsi que les films d’horreur, Gary Moore, le soleil… et la mer, mais pas l’amer. Je déteste Noël et la vulgarité. Mes régions préférées sont celles du sud-est de la France, et plus particulièrement la Drôme provençale. Néanmoins, je suis éprise de la Bretagne également depuis le départ précipité de mon fils aîné. J’apprécierais visiter l’Écosse & l’Irlande pour un projet d’écriture.
Mon huitième livre, « Transe Mission », est un Thriller paranormal paru en juillet 2018 aux Éditions du Net. Mon neuvième et dixième ouvrage, « Les yeux de charbon », est un roman noir psychologique en deux époques. La première est sortie en mai 2019 aux Éditions du Net… notons qu’il a été primé « Meilleur roman » dans le cadre de « La Journée du Manuscrit Francophone ». En ce qui concerne ma onzième œuvre, c’est pour bientôt ! Je sens venir les contractions… le travail a commencé.
J’aime laisser entrer les lecteurs dans les tréfonds de mon inconscient parfois déroutant.
Derrière chaque grand Tome, il y a une femme. Un auteur est un pilote de ligne ! Alors, si vous ne craignez pas mon envol à haute altitude, embarquez à bord de ma caravelle livresque pour un voyage vers l’étrange. Thrillers, nouvelles, témoignages, polars, romans psychologiques ou surnaturels et fantastiques sont au rendez-vous. Il m’arrive également d’écrire de la douceur sur un « mille-feuille » de poésies. N’oubliez pas votre masque à oxygène en cas de souffle court ou d’émotions fortes ! Je ne peux que vous recommander d’attacher vos ceintures pour la seule raison qu’il y aura immanquablement de puissantes turbulences. Un petit conseil cependant : ne vous fiez pas au commandant de bord… malgré ses nombreuses heures de vol puisque vous naviguerez au-dessus d’un océan d’angoisse, et parfois de tristesse. Revêtez sans attendre votre gilet de sauvetage dans la mesure où il sera votre meilleur protecteur ! Bon voyage dans mon imaginaire. Vous pouvez me suivre sur ma page auteure :
2 – Le nom que tu utilises en tant qu’auteur, est-il un pseudo ?
Pas du tout ! J’utilise mon prénom de baptême et mon nom de mariage avec fierté.
3 – Peux-tu nous expliquer ce choix ?
Je n’ai rien à cacher ! Je ne suis pas fichée « S » ni recherchée par le FBI (dans cette existence en tout cas). Alors si je dois devenir célèbre, ce sera avec le nom de famille que j’ai choisi en épousant l’homme de ma vie. Tant qu’à être immortelle autant que ce soit avec une certaine prétention « talent-tueuse » pour mes descendants.
4 – En tant qu’auteur, est-ce qu’il t’est arrivé de te faire des ennemis chez les chroniqueuses ou chez les confrères / consœurs ?
Oui… et je me demande encore pourquoi il y a tant de méchanceté et de rivalité. Chacun doit pouvoir exister dans son univers fictif. Il y a des personnes qui ne m’aimaient pas avant de me rencontrer, cependant leur opinion a changé depuis. Bref, dans ce monde de requins, il y a même des auteurs qui s’amusent à plagier continuellement de simples citations et se targue de leur paternité.
C’est pour de multiples raisons que je dépose mes publications et autres œuvres sur citations célèbres, https://citation-celebre.leparisien.fr/ ou sur Copyright France. Il faut se protéger avant de se faire voler sa plume !
5 – Choisis-tu tes thèmes au feeling ou parce que tu es persuadé que tu vas tout défoncer en vente ? Paraît que le cul, ça marche…
Manifestement, je marche à l’intuition, à la pulsion, à l’impulsion. Ce n’est pas moi qui choisis un sujet, c’est le sujet qui me choisit. Il me titille comme une crise d’urticaire… alors, je gratte la machine à écrire. Il faut avoir un moral d’acier pour être auteure… parfois, je suis sur le fil.
Notons que j’adore coucher sur le papier ce qui n’a pas encore été rédigé par autrui par cela même que faire comme tout le monde ne m’intéresse pas. J’ai toujours été à contre-courant sans éviter les R, en constante rébellion prolifique, j’aime être là où l’on ne m’attend pas. Il ne faut pas confondre être fécond et être fait con.
Textuellement, il paraît que les femmes ne pensent qu’au sexe, mais ce n’est « cunipothése », cependant les avis divergent. Question romance et histoire d’amour, j’en mets un soupçon dans mes annales, mais il n’y a jamais de pornographie gratuite. Le sexe, c’est le piment de la vie, le fantasme charnel c’est orgasmique : ils assaisonnent les récits prenants et rendent plus addictive et réaliste la verve des personnages. Les corps de texte doivent être frénétiquement caressés sous la couverture. Je parsème toujours de « tact » les fesses de mes phrases afin qu’elles soient plus doucereuses et désirables. Je déteste la vulgarité et l’obscénité orgiaque, en conséquence lorsque j’utilise l’érotisme, tout est sublimement suggéré. Je fais dans la dentelle, et pas dans la luxure, mais il est occasionnellement nécessaire de parachever une histoire par la surenchère de la chair chaude bouillante d’un duo d’amour. Par ailleurs, je ne suis pas exhibitionniste, mais j’avoue que j’ai toujours sur moi de la passion parfumée à l’eau de rose à vendre sous le manteau pour les aficionados à la sauvette d’une librairie. Indéniablement, je rédige des poèmes que les peaux aiment. Le jet d’écriture, c’est comme le sexe, il faut parfois forcer les poignets avec agilité pour nourrir l’envie d’écrire et aviver les pannes d’inspiration de la feuille blanche. Pour moi, le désir dans les livres est un réel « test-amant ». La leçon d’amour des romans est de s’éprendre sur le bout des doigts mouillés qui effleurent la langue sans tempérance afin d’exciter le grain de papier de la page suivante. Il n’est pas rare d’être précocement euphorique de connaître la suite d’un récit stimulant. L’adrénaline monte, et s’élève encore jusqu’à la trame ! Si c’est le cas : c’est l’extase assurée d’un pari gagné d’avoir ainsi troublé le lecteur. Je me suis livrée ici en toute nudité…
L’écriture et la lecture sont des plaisirs solitaires. Lectrices, lecteurs, découvrez-moi !

6 – Est-ce que tu as rencontré des auteurs / blogueuses qui se la pètent tellement que tu n’as pas envie d’échanger avec eux ?
Oui, Ludovic, ça m’est arrivé. Dans ce cas, je m’éloigne ipso facto. Certains pensent que nous n’avons pas de valeur et prennent ainsi de la hauteur. Je n’en ferai pas un monde, ça ne mérite pas un article dans le fond. La nature des hommes est ce qu’elle est. Je n’épiloguerai pas davantage sur le sujet, j’en ai déjà trop dit. La messe est dite. Amen !
Au train où vont les choses, les amitiés vraies entre auteurs sont rares, car la compétition existe, et nous sommes tous unanimement égotiques. Néanmoins, j’en possède quelques-unes qui ont fait leurs preuves… elles me donnent le courage d’avancer et de me dépasser. Ces attachements me rendent fière, et je me réjouis aussi de leur réussite : je les envie parfois sans les jalouser pour autant. D’ailleurs, j’ai le projet d’organiser mon propre Salon dans le nord de la France afin de nous réunir.
Je t’avouerais, Ludovic, que je suis une personne solitaire intérieurement… même si ça ne me déplait pas d’être populaire auprès de mes lecteurs fidèles. C’est pour eux que j’écris ! Sans eux, je ne suis rien : je leur rends hommage avec une immense émotion. Ils me lèguent l’amour de mes romans en héritage. C’est magnifique ! L’année prochaine, je participe à un lancer de livre, ce n’est pas grand-chose, ça n’a rien d’olympique : juste un saut en « auteur ». Si d’aventure je prenais impudiquement la grosse tête, rappelez-moi simplement d’où je viens.
7 – Es-tu plutôt du genre Country ou Rock ?
Je suis plutôt Rock. Cependant, danser un Madison dans la prairie avec la crinière au vent, affublée d’une paire de bottes et d’un chapeau de cowboy, en compagnie de Patrick DUFFY (Bobby Ewing) ne me déplairait pas. HI HA ! C’est la classe à Dallas !
8 – La question la plus stupide : pourquoi est-ce que tu écris ? Et évite les clichés…
Pompeusement, je me suis souvent penchée sur la question… oui, j’ai tenté égoïstement d’analyser l’acte de tracer les mots afin de comprendre pourquoi ça me faisait du bien. La réponse est toute simple : je prends frénétiquement ma plume pour ne pas sombrer dans les abîmes de la vie parfois cruelle. Je mets noir sur blanc les maux pour ne pas oublier ce que je dois dire. Écrire délivre ! C’est un exutoire… à la suite du décès de mon fils aîné, Julien, à 23 ans, survenu tragiquement le mercredi 15 avril 2015, la rédaction est devenue existentielle. Pour moi, c’est surtout un hommage à lui exprimer. Elle est ma résilience. Les mots rendent les cris vains et m’aident à tourner la page.
C’est un chiclé, il n’y a pas photo !
Du brouillon à la prose, des pensées à la poésie, des idées à la fiction, l’écriture est absolument sans limites. Aujourd’hui, je peux mettre en lumière mes romans noirs. Malgré ma jeune expérience de femme de « l’être », et mon parcours littéraire récent (6 ans seulement), je peux affirmer que le texte construit est une embarcation de fortune dans laquelle je dérive pour le salut de mon âme sur les déluges de la vie. L’art de la rédaction est jouissif, le partage et le voyage sont enrichissants, et les retours des lecteurs sont un fantastique baume pour l’ego. Bref, c’est un don céleste, et contenter son public est merveilleux : rien n’est plus grisant. Écrire est une réelle délivrance pour moi, je compose avec ferveur et ne suis ni conventionnelle ni conformiste. Je ressens chaque mot et chaque phrase comme si je les vivais. Il m’arrive de m’identifier complètement aux personnages, et il me faut du temps pour en sortir, marquer le papier est un jeu d’acteurs. Les scénarios jaillissent de mon imagination loquace et nébuleuse, naturellement et sincèrement. C’est une mission vitale que de mettre en scène des protagonistes qui génèrent la vibration des cœurs. Parfois, j’ai peur de mourir d’ennui si je m’arrêtais de poser les traits de ma plume. L’écriture est un partage fabuleux ! J’adore créer, inventer, narrer, faire découvrir mon univers livresque à de bons ou fins esprits. Je prends plaisir à laisser entrer les lecteurs dans les tréfonds de mon inconscient en utilisant l’humour et la parodie. Libeller sa souffrance est la meilleure des thérapies, et le plus difficile des accouchements. Mais les auteurs ont besoin de l’édition afin que leurs poupons vivent, ce parrainage est indispensable. Parfois, une trop longue attente déclenche un certain baby blues. Lorsque je vois mon bébé bien joufflu et rondement potelé enfin publié dans sa liberté de papier, je ne peux que me réjouir qu’ils fassent ses premiers pas. Consigner mes émotions, façonner un tapuscrit est plus salutaire que destructeur, c’est mon humble avis. Par contre, je déteste les ciseaux de la censure, je ne suis prête pour aucune concession concernant mes œuvres. C’est du sang pour sang Sandrine ! Et non une « PAL » imitation. Mes prochains textes ne contiennent pas non plus de filtres : j’espère qu’ils feront un tabac.
N’oublions pas que les livres sont un support crucial à l’éducation de tous : petits ou grands, jeunes ou vieux. Ils sont aussi une réminiscence collective intemporelle. C’est un devoir de mémoire puisque l’art d’écrire est la clé du savoir de toutes les langues ainsi que de toutes les religions. À travers la connaissance, la littérature épistolaire est un vecteur ancestral traditionnel dont la nature profonde a une fonction essentielle et existentielle. Personne ne lance plus que des SMS abrégés, et c’est bien triste : où sont passées les enflammées lettres d’amour d’antan ? La rédaction provoque un engagement vivifiant… peut-être fait-elle changer la conscience de celui qui est capable de voir entre les lignes. Elle nous conduit, qu’on se le dise, à dire, redire et contredire. L’auteur peut faire l’idiot et se contrefaire, mais l’inverse n’est pas vrai !
La littérature est exigeante par ses lois et sa conformité académique, mais elle justifie pleinement l’entrevue heureuse entre celui qui formule les verbes, et le lecteur dans un Salon du livre. Aïe ! J’ai mal à la tête. En acceptant cette mise à nue optimisée, tout permet l’intimité imprimée. En outre, la poésie célèbre et prolonge historiquement diverses formes de révolutions liées entre elles : féministe, sexuelle ou sociale. Nous verrons demain en quoi la prose bousculera par des pamphlets, les dictatures, et comment, au gré de ces diverses transgressions, le mouvement contestataire de la révolte libérera la parole du peuple de ce qu’elle est : la rupture comme possible révélation de soi.
À l’instant où le bouche-à-oreille fonctionne ainsi que les coups de cœur, rien n’est plus enivrant et motivant que d’absorber sans restriction les retours enchanteurs de lectures positives. C’est un vecteur sensoriel essentiel lorsque l’on commence à rédiger : difficile de s’arrêter. Écrire est un sentiment si fort que l’on n’en connait pas la portée. Les livres sont des croisières où j’aime lever l’« encre » pour un tour du monde, mais pas en solitaire.
Quoi qu’il en soit, la plume donne des ailes, et je pense être « zélée ». Je vous préviens, je n’ai pas encore écrit mon dernier mot.
9 – En as-tu déjà eu un peu marre d’écrire ? Et si oui, explique-moi pourquoi !
Oui, Ludovic, constamment. Mais mon mari me pousse toujours à continuer. Je ne veux pas être lâche et le décevoir, alors je poursuis sans relâche. J’ai de temps à autre le sentiment de marquer le papier pour rien ou au mieux, de me tuer à la tâche pour quelques miettes de crabes. Écrire me fatigue parfois l’esprit. Épisodiquement, il m’arrive d’être épuisée moralement, et même à la limite du burn-out. Il me faut alors faire des pauses avant que ma cervelle n’explose.
10 – Généralement, il te faut combien de temps pour écrire un livre ? Te faut-il un lieu secret connu de toi seul et d’Alfred – oui, le mec dans Batman ?
Je n’ai pas d’étranges rituels, je m’installe simplement sur la table de ma salle à manger, devant la télé. J’écris à vol d’oiseau, au kilomètre, et sans me soucier de la justesse. Ensuite, je lis, et je relis tout en sirotant une boisson chaude : pas de soupe de tritons, je déteste ça ! Je craque parfois pour le chocolat à la menthe. Plus tard, je lis et je relis mes textes considérés inconnus avant d’en accepter leur intégralité. Lorsque le but est enfin atteint, la correction en profondeur peut débuter. Ça me prend une bonne année pour composer un roman. Notons aussi qu’il n’est pas rare que je me penche sur plusieurs bouquins en même temps : je suis instable… littéralement parlant.
.
11 – As-tu des conseils à donner à quelqu’un qui veut suivre tes pas ou préfères-tu garder cela pour toi ?
Avis aux auteurs en herbe : rien n’est impossible dans la vie, surtout si l’on s’en donne vraiment la peine et les moyens. Chaque personne est unique, et possède un talent caché, il suffit de le découvrir, mais surtout d’y croire : il n’est jamais trop tard…
Quand le doute s’installe, on a le choix entre baisser les bras ou se motiver davantage pour réussir son prochain défi de rédaction. Tous les écrivains passent par ces moments durant lesquels la perte de confiance en soi vient prendre le dessus sur la première raison qui a justifié le démarrage de cet interminable périple littéraire.
L’heure du succès, ou de l’échec ? Il n’est pas rare de connaître l’une et l’autre tour à tour. Si la première nous grise, la seconde nous permet de rebondir et de nous ressourcer pour repartir de l’avant. Et si l’échec enfantait une longue sagesse, et que le succès ne produisait qu’une ivresse éphémère, ne doit-on pas trouver le chemin de l’équilibre dans la succession des deux ?
Je lance ici un appel : rien ne vaut le défi de l’écriture dans la vie. Alors, foncez ! Les dévoreurs de livres ont besoin d’évasion, car les syntagmes sont un filtre… un philtre d’amour nourrissant l’esprit. Il vous appartient de choisir l’honorable terme qui colle à votre stature de petit génie des jeux de mots. Il n’y a jamais assez de piles à engloutir pour les lecteurs voraces et insatiables ! C’est une gageure d’écrire des flots de lignes pour atteindre un meilleur horizon. Il est difficile de trouver les mots justes, les bonnes unités sémantiques, ou de ressentir les phrases avec l’émotion qui comblera le liseur assidu. C’est un état d’achèvement complet, un accomplissement définitif que de faire la une d’une chronique aux 5 étoiles. En piste ! La plume est une arme de séduction massive dans l’absolu, et je ne me prive pas de l’utiliser pour plaire sans vous abuser. Je vous invite donc à écrire des livres sans modération et avec exagération.
12 – Est-ce que tu as un rituel avant d’écrire ? Fais-tu du Yoga ? Est-ce que tu sacrifies une poule – l’animal… – ou alors, tu bois juste ton café et hop ?
Au risque de te décevoir Ludovic, je n’ai aucun automatisme. Écrire n’est pas machinal, je reste traditionnelle, ça me prend au hasard d’une idée. Si je décide de rompre le processus en me forçant à rédiger : c’est la page blanche assurée. C’est imprévisible. C’est comme l’appel de la forêt : n’oublions pas que les feuilles viennent des arbres. Il m’arrive d’être en transe, mais je ne peux pas contrôler ce phénomène. Cependant, je sacrifierais volontiers un mouton Rothschild, blanc de préférence, pour y parvenir. Au passage, j’aime le vin, sauf le rouge ! Je garde la couleur du sang pour les personnages de mes thrillers : ils ont de la cuisse, et une jolie robe.
13 – Es-tu satisfait et serein lorsque tu as ENFIN posé le mot FIN ou est-ce que tu flippes à mort ?
Sereine… ne vois-tu rien venir ? Alors… je vais probablement passer pour une personne trop originale, et c’est tant mieux, mais je ne trace jamais le mot interdit. Si je le faisais, je serais certainement engloutie à tout jamais ! Je pourrais être frappée par l’anathème de l’achèvement totalitaire : maudite à jamais. Je ne veux pas perdre le don d’écriture. Le dernier point sans suspension met un terme définitif à l’épilogue. Point barre !
En toute franchise, j’ai toujours un goût d’incomplet dans mes dissertations. Je ne suis jamais comblée de la terminaison d’un manuscrit. Par moments, je pense l’avoir couronné, et puis je rédige encore deux ou trois phrases-chocs (afin de). Il m’est arrivé de modifier le dénouement plusieurs fois jusqu’à ce que je l’approuve totalement. Je dois ressentir l’accomplissement au niveau suprême. La chute ne doit pas être attendue, mais époustouflante et aucunement prévisible, sinon le lecteur n’est pas satisfait. Ainsi, il pourrait remettre en cause tous les chapitres du livre. Comme pour les films, si l’acte ultime est mauvais, on ne conservera que cette division de la fiction. La scène finale est ce que le cerveau retient en général. Le diable se cache dans les détails.
Et enfin, la dernière question !
14 – SI, je dis bien SI, tu devenais quelqu’un de super connu, penses-tu que tu prendrais le melon ou tenterais-tu de rester humble ?
Diantre ! Je pense fondamentalement que je resterai humble. Mais j’offrirai, avec mes droits d’auteurs, des melons à tous mes lecteurs-fans attendu que je ne suis pas pingre. Mes admirateurs ne vont plus toucher terre devant le succès de mes Bestsellers. Ils voudront faire des « selfies » avec la star ainsi que des dédicaces à gogo. C’est eux qui auront la grosse tête d’avoir pu toucher ma célébrité du bout des doigts. Tu imagines un peu qu’ils feront la queue rien que pour me voir au Salon de Paris : quelle chance ! Comme je les envie… (Humour).
J’espère que ces questions t’auront plu et que tu auras pris plaisir à y répondre.
Je te remercie d’avoir joué le jeu !
Merci à toi, Ludovic, de m’avoir fait confiance et ça me touche beaucoup. Ravie d’avoir répondu à ce questionnaire inédit. C’était convivial. J’ai passé un excellent moment à parler de moi (Humour).
Bien à toi,
Sandrine FILLASSIER ©2020
P.S. : Si vous avez envie de passer à la casserole… heu… l’interview, n’hésitez pas à me contacter sur Messenger ^^
Commenti