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Luca Tahtieazym

Honte à moi !


Oui, voilà ! Honte à moi, car cela va faire un temps que j'avais interviewé le grand et célèbre Luca Tahtieazym ! Mais vous savez quoi ? On va réparer cette erreur puisque vous pouvez découvrir cet auteur à la plume inimitable. Je vais vous avouer être un peu jaloux du succès inter... heu... national et je suis tout bonnement admiratif. Il y a des auteurs sur qui il faut prendre exemple dans la manière d'être et Luca est de ceux-là ! Ce serait cool de le retrouver lors d'un prochain salon. En espérant que la / le COVID ne vienne pas encore faire des siennes...


Ça va, je n'en fais pas de trop ? :) :)

J'espère sincèrement que Luca ne m'en voudra pas d'avoir tardé à ce point pour publier son interview !


Sinon, vous pouvez retrouver les livres de ce grand monsieur - et ce n'est pas une blague, il est vraiment grand... - en vous rendant sur le lien Amazon

Et si vous voulez le suivre à la trace tel un stalker... non, je déconne, rendez-vous sur son profil Facebook !





1 – Peux-tu te présenter en quelques mots ?


J’ai une quarantaine d’années bien tassée. Je suis originaire du Sud, mais je vis dans l’ouest de la France. J’écris depuis toujours ou presque et je fais donc partie de ceux qui ont débuté sur une authentique machine à écrire, avec ruban noir/rouge, bande de blanc à apposer sur les coquilles. Molière et Dumas vous saluent bien…


2 – Le nom que tu utilises en tant qu’auteur, est-il un pseudo ?


Luca Tahtieazym est un pseudo.


3 – Peux-tu nous expliquer ce choix ?


Luca Tahtieazym est une anagramme de mes vrais prénom et nom. Quand je me suis lancé avec ce pseudo, je souhaitais rester dans l’anonymat. Je n’ai diffusé aucune photo de moi et me suis bien gardé de me répandre à ce sujet. Puis, j’ai commencé à avoir du succès (relatif…), quelques photos prises en public ont été dévoilées, lors de salons du livre ou de rencontres avec des lecteurs, et me voilà victime de cette gloire internationale fabuleuse…


4 – En tant qu’auteur, est-ce qu’il t’est arrivé de te faire des ennemis chez les chroniqueuses ou chez les confrères / consœurs ?


Pas que je sache en tout cas. J’ai mes opinions personnelles, mais en tant qu’auteur, je ne m’exprime que sur la littérature. Jamais on ne me surprendra à parler de politique, de Trump ou des gilets jaunes, sauf si je relie ça à un roman. Je ne vois pas trop comment je pourrais me prendre la tête avec quelqu’un. La seule chose qui intéresse Luca, c’est la littérature. Le reste, je m’en cogne.


5 – Choisis-tu tes thèmes au feeling ou parce que tu es persuadé que tu vas tout défoncer en vente ? Paraît que le cul, ça marche…


Je ne choisis pas mes thèmes, ce sont eux qui me choisissent et s’imposent à moi.



6 – Est-ce que tu as rencontré des auteurs / blogueuses qui se la pètent tellement que tu n’as pas envie d’échanger avec eux ?


Même si c’est délicat de faire des généralités, je pense qu’il faut un minimum d’ego pour devenir auteur. À partir du moment où tu fais le choix de t’exposer au public, tu te places sous les projecteurs et outre le fait que tu dois en assumer les conséquences, cela signifie aussi que tu as été attiré par la lumière. Autrement, tu écris tes bidules et tu les gardes pour toi.

Et puis, sur le plan artistique, j’ai la prétention d’écrire de bons romans. On peut les aimer ou pas, ça c’est encore une autre question, mais si j’en suis à mon treizième roman, c’est que je suis convaincu que les douze précédents méritaient d’exister. Peut-être que je me leurre.


7 – Es-tu plutôt du genre Country ou Rock ?


Rock s’il n’y a que ce choix. Je suis plutôt éclectique en musique, mais j’en écoute très peu depuis une dizaine d’années et je suis davantage porté sur la chanson française façon Brassens, Brel ou Renaud.


8 – La question la plus stupide : pourquoi est-ce que tu écris ? Et évite les clichés…


Pour l’accomplissement de soi. Pour me sentir différent. Parce que je sais faire quelque chose qui n’est pas donné à tout le monde et qui me permet de me sentir exister.

Bon, c’est peut-être un peu cliché et encore une fois, ça donne de moi une image prétentieuse, mais c’est vrai…


9 – En as-tu déjà eu un peu marre d’écrire ? Et si oui, explique-moi pourquoi !


Oui, ça peut m’arriver quand une histoire m’a engagé dans une voie sans issue, que je peine à trouver l’interstice, que je sens que la tournure des événements ne correspond pas au projet initial. Il y a parfois des choses qui s’immiscent dans ta trame. Tu n’en veux pas, mais elles sont là et s’incrustent, insistent. Tu finis par les accepter parce qu’elles sont trop gluantes. De toute façon, une intrigue est toujours plus forte que celui ou celle qui la tisse. Celui qui croît maîtriser n’a rien pigé. L’écriture est une improvisation au service de personnages qui se débattent pour se sentir réels.

Il m’est arrivé également d’être lassé après plusieurs mois à pondre un roman. C’est usant d’écrire, parfois. Mais quelques jours/semaines de recul et la machine repart.


10 – Généralement, il te faut combien de temps pour écrire un livre ? Te faut-il un lieu secret connu de toi seul et d’Alfred – oui, le mec dans Batman ?


J’écris le premier jet relativement vite. Disons six mois. Quand je suis lancé, mes doigts deviennent indépendants du reste de mon corps et je peux sans trop difficulté cracher des séances de 10 000 mots. Après, ce qui compte, c’est la qualité, bien sûr. Quand j’ai achevé un projet, je pars souvent sur quatre ou cinq histoires différentes. Peu à peu, l’une d’elles prend le pas sur les autres et concentre toute mon attention.

En revanche, les corrections me prennent pratiquement autant de temps que l’acte d’écriture premier. Pas autant, mais pas mal tout de même.


11 – As-tu des conseils à donner à quelqu’un qui veut suivre tes pas ou préfères-tu garder cela pour toi ?


Ni l’un ni l’autre. J’estime plutôt que chacun doit vivre son écriture comme il l’entend. En gros, écoutons tous les conseils et ne les suivons pas. Si un auteur veut répéter le même article dix fois dans le même paragraphe, qu’il le fasse. Si tu veux mourir ton narrateur au bout de trois chapitres, fais-le. Personne ne détient la vérité sur l’écriture et les règles sont faites pour être violées.

Et que ceux qui ne sont pas d’accord crament Ellroy, Kessel, Houellebecq ou Zweig sur un bûcher.

Il n’y a rien de pire que les conventions.





12 – Est-ce que tu as un rituel avant d’écrire ? Fais-tu du Yoga ? Est-ce que tu sacrifies une poule – l’animal… - ou alors, tu bois juste ton café et hop ?


Aucun rituel. J’écris simplement quand j’en ai envie, sans jamais m’imposer quoi que ce soit. Le trip : « Allez, aujourd’hui, faut absolument que je finisse ce chapitre en cours », c’est vraiment pas pour moi. J’écris parce que j’aime écrire, et quand je n’en ai pas envie – c’est-à-dire rarement –, je n’écris pas, point.

C’est un pied monumental d’écrire, une jouissance totale. Quel dommage ce serait de le faire contraint et forcé…


13 – Es-tu satisfait et serein lorsque tu as ENFIN posé le mot FIN ou est-ce que tu flippes à mort ?


Serein, avec ce sentiment d’accomplissement que tu éprouves quand une tâche d’une certaine importance a été menée jusqu’au bout.


Et enfin, la dernière question !


14 – SI, je dis bien SI, tu devenais quelqu’un de super connu, penses-tu que tu prendrais le melon ou tenterais-tu de rester humble ?


Si je veux rester objectif et analyser les choses avec un peu de hauteur, je dois bien reconnaître que si je devenais très célèbre, je pourrais devenir encore plus con, oui…


J’espère que ces questions t’auront plu et que tu auras pris plaisir à y répondre.

Je te remercie d’avoir joué le jeu !


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Merci à toi pour ces questions, Ludovic. Je suis ravi d’avoir mieux découvert tes écrits récemment.

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