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Matthieu Biasotto

Dernière mise à jour : 10 mai 2021

Matthieu Biasotto

Coucou tout le monde, aujourd’hui, nous recevons un auteur dont la réputation n’est plus à faire. Il peint de jolies toiles, il fait de sublimes couvertures et déchire tout avec ses nombreux bouquins, que ce soit en thrillers ou en romance. J’espère qu’il ne sait pas faire à manger… :p :p Comment ça, vous ne savez pas de qui je veux parler ? Mais si, mais si… Il s’appelle Matt et n’est pas flic… En plus, le 24 juillet, c’est la sortie de son nouveau bébé : DEAKEN !

En attendant que vous fonciez sur Amazon pour choper le Kindle, profitez de cette interview car Matthieu a des choses à nous dire…

1 – Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Hello ! Alors pour la présentation… Si tu me découvres, je suis Matthieu Biasotto, un créatif accro au café et originaire de Toulouse. Papa de trois petits gars, j’écris au pied des Pyrénées, au calme – quand les petits monstres ne retournent pas la baraque. Autoédité depuis 2014, j’ai la chance de pouvoir vivre de mes histoires depuis plusieurs années. Après avoir joué avec la mort sur près de 15 bouquins, je m’amuse avec l’amour et le désir depuis 5 / 6 livres.

2 – Le nom que tu utilises en tant qu’auteur, est-il un pseudo ?

Non, c’est ma véritable identité.

3 – Peux-tu nous expliquer ce choix ?

Je crois qu’à la base, je ne me suis pas posé la question. J’attache beaucoup d’importance à être aligné avec ce que j’ai au fond de moi. Du coup, assumer mes textes avec mon propre nom me semblait évident. Je suis certain qu’il est plus facile de rester soi-même que de s’évertuer à être quelqu’un qu’on ne sera jamais.

4 – En tant qu’auteur, est-ce qu’il t’est arrivé de te faire des ennemis chez les chroniqueuses ou chez les confrères / consœurs ?

Honnêtement, c’est possible, mais je n’y prête pas attention. Quand tu es emporté par la vague de sortie en sortie, il n’y a plus trop le temps pour le négatif. Je me focalise sur ce qui me fait vibrer, le reste sort complètement de mon champ de conscience.

 5 – Choisis-tu tes thèmes au feeling ou parce que tu es persuadé que tu vas tout défoncer en vente ? Paraît que le cul, ça marche…

« Défoncer » et « cul » dans la même question, c’est quand même savoureux, tu ne trouves pas 😉 ? J’ai écrit beaucoup de thrillers psychologiques (ou du moins du suspense psychologique), parce que j’en avais sans doute besoin et que mon anxiété chronique était une formidable matière première. Puis je me suis intéressé à la romance, en me penchant sur les goûts et les lectures de ma femme (et en suivant enfin ses conseils… Elle a toujours raison). Il y a eu tout un tas de facteurs qui font que je suis allé dans cette direction. D’autres envies, une santé plus stable, un cadre de vie plus tranquille, un mariage… Et vu que je suis très souple (ceux qui me connaissent seront morts de rire), je me suis permis de claquer un grand écart en mixant suspense et New Romance. Comme tu le suggères, « le cul » doit probablement marcher, en tout cas, en écrire pimente la vie de couple, c’est certain.

6 – Est-ce que tu as rencontré des auteurs / blogueuses qui se la pètent tellement que tu n’as pas envie d’échanger avec eux ?

Ça fait deux questions sur les conflits dans la sphère livresque… tu veux prendre un café et me parler de tes soucis ? 😂 Installe-toi sur le divan et dis-moi tout… Plus sérieusement, en ce qui me concerne, je suis entouré de belles personnes et j’ai la chance d’attirer dans ma bulle des personnalités qui me correspondent, des âmes bienveillantes. Encore une fois, et je te souhaite de connaître la même chose, quand tu es lancé et que tout fonctionne super bien, tu n’as plus le temps de t’attarder sur les petites guerres, tu te laisses emporter par le soutien de tes lecteurs… et au final c’est tout ce qui compte, pas vrai ?

7 – Es-tu plutôt du genre Country ou Rock ?

L’un n’empêche pas l’autre, même si je suis plus Rock que Country. J’aime la musique, toute la musique. La musique c’est la vie.

8 – La question la plus stupide : pourquoi est-ce que tu écris ? Et évite les clichés…

Pourquoi stupide ? Je pense qu’on doit toujours garder à l’esprit cette question. Bien sûr, je n’écris que dans le but d’affoler les mamans quand je vais chercher mes fils à l’école, c’est une évidence ! 😂🤣🤣

Blague mise à part… Plus que l’écriture, ce qui me pousse à me lever chaque matin avec le sourire et l’envie… c’est le fait de donner vie à tout un univers avec de simples mots, de réaliser un film imaginaire qui explore des pans de mon inconscient et de mes besoins. J’aime voir les personnages me révéler des blessures qui pourraient être les miennes, j’adore les regarder évoluer, surmonter ou pas, le challenge qu’impose l’intrigue. C’est la chance de concevoir une histoire qui va captiver ma femme et par la suite mes lecteurs. Un défi, une remise des compteurs à zéro, un voyage qui me permet d’en sortir grandi.

9 – En as-tu déjà eu un peu marre d’écrire ? Et si oui, explique-moi pourquoi !

Jamais. Je suis un boulimique du clavier et je serais très malheureux si je devais éprouver la moindre lassitude par rapport à ce métier.

10 – Généralement, il te faut combien de temps pour écrire un livre ? Te faut-il un lieu secret connu de toi seul et d’Alfred – oui, le mec dans Batman ?

J’écris dans mon Bat Alelier (photo en pj) avec des tableaux noirs partout. Ma femme m’enferme à clé tant que je n’ai pas terminé – c’est faux, mais on a tout de même installé une sonnette pour qu’elle me ramène dans le réel une ou deux fois par jour.

Le temps d’écriture est variable, j’admets que les thrillers demandent plus de temps que les romances, car le travail préparatoire sur la structure du récit demande un effort bien plus important. En général, et en ce moment, il me faut trois semaines à temps plein. 8 à 10h par jour, week-end compris. Mais avant d’écrire, j’ai toujours une phase préparatoire qui me prend également trois semaines pour fouiller mes personnages et bétonner mon plan.

11 – As-tu des conseils à donner à quelqu’un qui veut suivre tes pas ou préfères-tu garder cela pour toi ?

Je partage volontiers, si mon expérience peut aider, mais chacun doit suivre sa propre trajectoire, je ne suis pas certain d’être un bon exemple.

Le premier point, c’est d’avancer chaque jour, même au stade du plan ou des recherches. Je sais que c’est dur, je suis passé par là, avec un boulot à côté, ce n’est pas simple d’être rigoureux et de mettre en place une routine journalière. Mais avancer un petit peu chaque jour permet de ne pas s’essouffler, de ne pas laisser traîner le bébé et d’arriver au mot « fin » en ayant l’esprit ancré dans l’histoire h24. D’ailleurs, c’est en revenant dans aux gestes du quotidien que surgissent aussi de belles idées.

Ensuite, il ne faut pas s’autocensurer ou se regarder écrire durant le premier jet. À mon sens, il est plus facile d’aller au bout de son rêve et de rectifier le tir en relecture que de sans cesse se juger au risque de ne jamais terminer.

S’entourer de lecteurs capables de dire à l’auteur ses quatre vérités, c’est un autre conseil important selon moi. Les regards extérieurs bienveillants, mais lucides permettent de s’améliorer et de mettre le doigt sur des problèmes structurels, de rythme, d’incohérence et j’en passe.

Enfin, et ce n’est que ma propre expérience, j’ai beaucoup « donné » et je donne encore beaucoup aujourd’hui. Quand je parle de don, j’entends par là, tout moyen susceptible de proposer à de nouveaux lecteurs de mettre un pied dans l’univers de l’auteur. Je n’ai jamais eu peur d’offrir mon e-book, de multiplier les promotions, d’écrire du contenu dédié à mes lecteurs via mon site. Je ne raisonne pas en termes de vente à ce moment-là : l’écriture et la lecture sont aussi (et surtout) un moment de partage. L’aspect humain est très important à mes yeux, cette connexion auteur / lecteur me semble vitale, surtout pour un autoédité. Et pour être franc, plus je donne… plus je reçois. C’est une philosophie de vie, je l’admets, mais ça me réussit plutôt bien jusqu’ici 😉

12 – Est-ce que tu as un rituel avant d’écrire ? Fais-tu du Yoga ? Est-ce que tu sacrifies une poule – l’animal… – ou alors, tu bois juste ton café et hop ?

Ah… le rituel sacrificiel, on y vient ! Pas de chèvre ni de poule, mais j’ai une véritable routine avant d’écrire, je me conditionne pour être le plus créatif possible avant ma séance. Le café étant une évidence, je n’en parle même pas. Toute journée débute par quelques minutes où je prends le temps d’éprouver de la gratitude sur un carnet. Oui, de la gratitude, de la chance, de la reconnaissance, c’est bizarre, mais c’est mon petit truc. Je noircis les feuilles en pensant… soit à tout ce qui m’arrive de bon, soit par anticipation. Parce que je sais que je vais trouver la bonne idée, que l’inspiration va me surprendre. On peut voir ça comme une prière, mais ce rituel me met dans de bonnes vibes pour écrire.

Lorsque j’ai une scène particulière à écrire, j’écoute un ou deux morceaux sélectionnés pour les chapitres à venir. La musique me permet de mieux ressentir le grain d’image que je souhaite apporter à tel ou tel passage.

Et dernier point, je brûle souvent de l’encens, je ne sais pas si cette habitude m’aide en quoi que ce soit, mais j’aime bien.

13 – Es-tu satisfait et serein lorsque tu as ENFIN posé le mot FIN ou est-ce que tu flippes à mort ?

Je suis vraiment écartelé entre l’état de grâce, le doute puis la peur du vide, car l’aventure se termine (avant d’amorcer les relectures). Je pensais qu’avec le temps j’allais dompter le doute, mais il est toujours là, même après 20 romans !

Et enfin, la dernière question !

14 – SI, je dis bien SI, tu devenais quelqu’un de super connu, penses-tu que tu prendrais le melon ou tenterais-tu de rester humble ?

Ce n’est pas quelque chose que j’espère. Quand je me suis lancé, la « gloire » ne faisait pas partie de mon rêve, je voulais juste vivre librement de mes idées, un peu hors du système pour profiter de mes enfants et de la vie. En ce sens, j’ai déjà réussi. Mais SI, je dis bien SI, je devenais super connu… il n’y a aucun risque pour que je prenne la grosse tête. Comme je te le disais, j’attache de l’importance à être aligné avec mes valeurs profondes, avec mes aspirations et tout ce qui fait mon ADN.

Je parle peu de mes livres autour de moi – sauf quand on me cuisine à ce sujet. Je ne pense pas avoir besoin d’être très connu pour être heureux ou pour avoir le sentiment de réussir. Et si toutefois, je venais à avoir le melon, je pense que je suis bien entouré pour redescendre sur terre vite fait. À la maison, je suis juste le mec qui se fait épingler pour avoir mis les chaussettes en boules dans le panier à linge. Et moi, j’aime bien faire pester ma moitié pour des chaussettes roulées en boules.

J’espère que ces questions t’auront plu et que tu auras pris plaisir à y répondre.

Je te remercie d’avoir joué le jeu !

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