L'envers de "L'enfer vivait ici"
- Ludovic Metzker
- 30 juin 2021
- 4 min de lecture
Alors que je venais de sortir "ILS ONT RENCONTRÉ JOHN" et "MATT DUBOIS" au dernier trimestre de l'année 2019, j'avais l'envie de renouer avec l'horreur. Les idées fusaient, mais une seule revenait avec insistance, car en réalité, celle-ci trottait dans ma tête depuis de longues années sans que je puisse approfondir la thématique. Vous avez deviné de quel thème je veux parler ? La fameuse "Maison hantée" ! Un sujet maintes fois repris par de nombreux auteurs au talent indiscutable.

Une idée de départ à remanier
Si, comme moi, vous êtes des amoureux de romans, films et séries télévisées traitants de ce sujet, vous savez combien il n'est pas facile de marcher sur les plate-bandes de l'existant : Amityville, Les Autres, Poltergeist et j'en passe. Autant vous le dire, ces films m'ont toujours fasciné et pourtant, l'envie d'écrire sur ce sujet me hantait de plus en plus. Pour un auteur, il n'est pas aisé de tout faire pour se dégager d'un sujet tel que celui-ci sans pour autant copier une scène ou deux. La tentation est grande. Forcément, dans un sens.
Pour écrire "L'ENFER VIVAIT ICI", j'ai dû procéder avec sévérité sur mon envie. Pourquoi ? Il était hors de question que je reprenne les codes habituels et que nous connaissons tous. Tout d'abord, je voulais changer de décor et quitter les pays anglo-saxons, communément appelé "anglosphère". Dans bien des cas, il ne faut pas se leurrer, les films du type "maison hantée" se déroulent aux États-Unis et il est rare que nous voyageons à travers d'autres pays. Pourtant, malgré tout, il se passe des évènements tout aussi étranges !
Berlin, quand tu nous tiens !
L'Europe regorge d'histoires merveilleuses et je suis passionné par le folklore de notre sublime continent. Pourquoi le choix de Berlin ? Je vais vous raconter une anecdote assez bizarre. Si l'idée était d'écrire une histoire sur une maison hantée, j'avais surtout envie de développer une ligne conductrice sur la guerre entre l'Empire Germanique et le déclin de l'Empire Romain. Vous vous demandez quel peut bien être le rapport ! Nous allons y venir. C'est cet élément qui allait déclencher la base de "L'ENFER ViVAIT ICI" et apporter un édifice fondamental.
Écrire sur une maison hantée ? J'ai envie de dire que n'importe qui peut le faire tant le sujet est vaste. Mais avec "L'ENFER VIVAIT ICI", je voulais aller plus loin. Je reste persuadé que si nous, en tant qu'individu, nous avons des vies antérieures, pourquoi n'en serait-il pas de même avec des objets ou... une maison ? Ou... un lieu précis ? J'ai longuement étudié à ce sujet afin d'en sortir une quintessence de mes propres connaissances sans pour autant en être un expert ! Je ne vais pas vous le cacher : j'aime l'inexpliqué. L'inexplicable. Je me résigne à me contenter d'une réponse du type : c'est comme ça et pas autrement.
BERLIN a une histoire fabuleuse. Tout d'abord, l'Allemagne. Il s'agit d'un pays qui possède une culture phénoménale et un passé, souvent peu glorieux, qui demande à ce que nous attardions pour en comprendre sa raison d'exister. Et c'est ici que mon histoire allait prendre de l'ampleur. En fouillant dans les archives et dans ce passé historique, ma trame scénaristique commençait à se mettre en place. Une maison hantée... Perdue dans une forêt historique, témoin d'évènements tragiques.

Un démon qui sort de l'ordinaire
Comme la majorité des livres / films d'horreur, le livre utilise des codes précis. Nous débutons le livre par la présentation des protagonistes puis, nous plantons le décor. Mais contrairement à tout ce que vous avez pu lire jusqu'à présent, L'ENFER VIVAIT ICI présente une entité démoniaque que j'ai adoré exploiter. Bien évidemment, je ne vais rien vous dévoiler du tout. Juste vous expliquer que ce démon est plus que particulier et ceux qui connaissent l'histoire vous diront de le lire...
Dans le vingtième chapitre du roman, nous prenons part à un pan du passé : les frères Grimm en personne expliquent, dans une discussion houleuse, qui est ce démon et pourquoi il est important d'aller au bout de l'histoire. Ce chapitre raconte aussi, de manière étrange, je vous l'accorde, qu'un prochain tome ne devrait pas tarder à voir le jour puisque nous en apprendrons un peu plus sur ce démon. En effet, comme je l'ai annoncé dans cette publication, en imaginant L'ENFER VIVAIT ICI, j'ai aussi écrit ce que j'aime appeler, le "HYPERMYTHE CORE" !
Mais... C'est quoi un HYPERMYTHE CORE ? Toutes mes histoires, sans exception, en possède un. Toutefois, ce sera le sujet d'un prochain article. Pour faire simple, il s'agit tout bonnement de tout ce qui va servir à la création d'une histoire et c'est justement sur cela que je me base pour donner vie à une histoire dans son ensemble. Un peu comme pour faire une pizza, il faut LA base...
L'ENFER VIVAIT ICI a été pensé de la manière suivante :
1 - L'ambiance générale se doit d'être pesante et prenante.
2 - Les scènes d'horreur ne doivent aucunement desservir l'histoire et le CORE.
3 - Les personnages principaux et secondaires ont un rôle pour servir l'atmosphère : humour, peur, questionnement...
4 - Interdiction d'utiliser quoi que ce soit de religieux.
5 - Le Fantastique doit épouser la réalité afin d'offrir aux lecteurs un sujet plausible.
6 - Le lecteur doit pouvoir terminer le livre en ayant envie d'en savoir plus sur les sujets traités.
Pour aller au plus simple : même si l'histoire est basée sur du fantastique et de l'horreur, la loi du 20/80 s'applique dans mes écrits ! 80% de ce qui est décrit s'axe sur des éléments réels tandis que 20% usent de procédés de l'imaginaire.
De plus, il faut savoir que le livre est confié à une équipe d'Alpha-lectrices et de Lecteur-tests. L'équipe a pour mission de chercher la "petite bête" et d'y chiner les détails qui ont leur importance. Elles savent que je me refuse à la facilité. Ce n'est pas parce qu'une histoire est fictive qu'elle doit en abuser à outrance. Bien au contraire... Ainsi, sachez qu'en lisant L'ENFER VIVAIT ICI, vous en apprendrez sur l'histoire : je crois dur comme fer que si la lecture est un moment de détente, elle peut aussi permettre d'apprendre de manière ludique.
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