Comment faire ? La couverture !
- Ludovic Metzker
- 22 nov. 2019
- 7 min de lecture
(DÉ)COUVREZ-MOI
Voici le message principal que tente de crier une couverture. Si certains pensent qu’une couverture n’a pas son importance, je réponds qu’ils se trompent lourdement. Pourquoi ? La couverture d’un livre, tout comme l’affiche d’un film, ressemble à s’y méprendre aux relations que nous avons avec les gens…
– De quoi est-ce qu’il parle, le monsieur ?
Nous n’allons pas tourner autour du pot. La vérité est souvent dérangeante : qui que nous soyons, nous avons tendance à être attirés, involontairement, par ce que NOUS pensons / trouvons… beau ! Heureusement, et c’est tant mieux, nous n’avons pas tous les mêmes goûts. Comme dans la vraie vie, une couverture va jouer un rôle prédominant sur ce que nous « regardons », un peu comme une jolie fille ou un beau mec. Notre regard se pose directement sur ce qui lui plait et la couverture est cette fille / ce mec, qui va nous attirer, sans que nous ayons besoin de forcer quoi que ce soit.
Alors oui, une couverture se doit d’être ATTIRANTE ou, si vous le désirez, aguicheuse !!!

Il existe plusieurs façons de travailler une couverture. La première et la plus simple reste… la plus onéreuse ! Oui, vous l’avez deviné ? Avec un tarif allant de 100 à 300 euros, vous confiez toute la création de votre couverture à un professionnel ou du moins, à une personne qui possède les connaissances suffisantes sur les logiciels dédiés pour fabriquer votre « bébé ». Il n’est pas difficile de trouver de trouver des graphistes spécialisés dans les couvertures : il suffit de se retrouver dans les bons groupes Facebook comme ceux qui proposent des aides entre auteurs.
Pourquoi demander une aide extérieur ?
A cela, plusieurs raisons, mais comme avec moi nous n’allons pas passer par quatre chemins : oui, avouez-le, vous ne maitrisez aucunement les logiciels comme Photoshop / Illustrator ou CorelDraw ! Pire, vous n’avez pas de tout de goût en matière de composition graphique et vous placez des images n’importe comment parce que ça fait trop classe de faire un « truc » ! La triste réalité de certains auteurs est qu’ils sont persuadés de TOUT pouvoir maîtriser et le résultat est tout bonnement CATASTROPHIQUE !
Si la partie « graphique » est une chose importante, mais une autre n’est pas à négliger pour autant. Il m’est arrivé de voir des couvertures assez jolies et gâchées par… le texte ! Non, non, non et NON ! Il ne suffit pas de mettre votre nom et votre titre pour vous extasier comme un grand malade ! Une couverture est un ENSEMBLE. A vous qui n’y connaissez rien, à moins de persévérance et de vouloir TOUT apprendre de A à Z, mon conseil est de vous tourner vers un professionnel et de lui confier la lourde tâche qui sera de plaire aux lecteurs ! Vous avez déjà oublié le coup de ce que nos yeux veulent voir ?
Et si je veux apprendre ?
Il est possible d’apprendre à concocter une jolie couverture, mais soyons tout de même clairs et précis ! Il va vous falloir du temps et accepter de tout recommencer, plusieurs fois ! Pour débuter vos premiers cours, sachez qu’il va vous falloir bien plus que de la patience et une envie de faire. Il va aussi vous falloir dépenser des sous dans au moins UN logiciel ! Me concernant, j’ai dégagé le trio du groupe ADOBE pour m’orienter vers le logiciel CORELDRAW. Pourquoi ? Parce qu’en plusieurs années, j’ai pris un réel plaisir à découvrir ce logiciel et que je l’utilisai lorsque je travaillai dans la communication ! Un logiciel est un environnement qui offre plusieurs possibilités et pour ma part, celui de COREL offre un mélange entre Illustrator / Photoshop et QuarkXPress, mais cela n’est que MON avis !
Pour apprendre, il suffit de vous rendre sur internet et de trouver les nombreux tutoriels : croyez-moi, vous ne risquez pas de vous ennuyer ! Des effets en 3D à la fusion d’images, vous avez de quoi faire. L’idéal étant d’avoir un temps monstrueux car vous n’allez pas apprendre en claquant des doigts, mais en mettant ces derniers dans le cambouis ! Vous voilà prévenu… Ne venez pas pleurer en me disant que c’est trop dur : comment croyez-vous que j’ai appris ? Bon, d’accord, j’aime cela et forcément, ça aide énormément.
Où trouver des images ?
Les images… Je vous arrête de suite : il n’est nullement obligatoire d’avoir une image sur votre couverture. Certains livres ne possèdent que le titre et n’empêche en rien de proposer quelque chose qui claque ! Comment font-ils ? Plutôt que de jouer avec un lot d’images, ils vont s’orienter sur la partie texte en utilisant des polices d’écriture et jouer sur les couleurs !
Les images ! Si vous avez l’intention de placer des images, de jouer avec pour imaginer de sublimes fusions – ou calques – et que vous avez aussi du temps… énormément de temps… je vais vous donner mes adresses :
1 – www.pexels.com
2 – www.pixabay.com
3 – Pxhere.com
Et là, vous allez me remercier, me dire que je suis au top du top de la gentillesse. En réalité, c’est là que vous allez m’en vouloir. Pourquoi ? Je ne suis pas le seul à utiliser ce type de services et le risque va vous sembler stupide, mais malheureusement présent ! Allez, je vous donne le SEUL bémol et ça ne risque pas de plaire à certains « amis » graphiste ! Mon DIEU… Je suis déçu par de nombreux auteurs / graphistes ! Pourquoi ? Mais tout simplement parce que de nombreuses couvertures se RESSEMBLENT !!! Oui, voilà, c’est dit ! Je ne supporte pas de retrouver des éléments sur différentes couvertures et je n’arrive pas à comprendre pourquoi certains imposent une sorte de « signature ». Désolé, mais cela ne m’emballe pas : je suis un fervent admirateur de l’unique, tout simplement. Je ne veux pas que mes couvertures ressemblent à celles faites par X ou Y ! Je veux une couverture qui sorte de l’ordinaire et qui m’appartienne à MOI, l’auteur du livre, pas au graphiste !
Pour cela, j’ai dû prendre sur moi et apprendre. Je vais aussi vous avouer que je fais parfois appel à des amis qui connaissent mon boulot. Pourquoi est-ce que j’insiste lourdement sur ce point ? Parce que je le dis et redis : une couverture appartient à l’auteur, du moins, à son livre ! Il m’est donc arrivé de demander l’aide d’amis qui sont du métier. Pour vous donner une idée de celles qui proviennent de mes amis, les voici en image :

LE MUR DU TEMPS
Voici la couverture d’un de mes « Best-Seller » : vous avez reconnu – bon, en même temps, pas bien compliqué – celle du livre « LE MUR DU TEMPS » ! Figurez-vous que pour la création de la couverture, je m’étais retrouvé dans la panade : au dernier moment, le centre YAD VASHEM qui gère le centre de la Shoah situé en Israël m’avait refusé le droit d’utiliser une image. Oui, cela arrive et ça calme bien, surtout quand vous êtes devant la ligne droite. Un coup, j’ai eu la chance d’avoir en ami un super graphiste et qui, en plus, avait lu et aimé LE MUR DU TEMPS. Résultat ? Cette magnifique couverture. Ici, Jean-Paul Dos Santos m’avait demandé « carte blanche » pour synthétiser l’âme de l’histoire en une seule et unique image. Avouez qu’elle est magnifique 🙂 J’en suis plus que fier car elle représente absolument l’esprit du livre. Et ici, vous aurez compris qu’il ne suffit pas de mettre un élément du livre, mais d’en trouver un seul.
Ici, nous retrouvons le titre et mon nom : j’ai opté pour une police d’écriture qui rappelle le fameux MUR ! Si vous avez l’image en grand, vous pouvez percevoir un effet de briques. LA ROSE symbolise l’AMOUR qui gravite autour du personnage féminin : JENNIFER ! Mais pas que… La ROSE, est le signe de l’AMOUR dans toute sa splendeur et ne parle pas forcément du désir sexuel, mais du désir d’aimer… LA VIE !
MORPHÉA, LA GARDIENNE DES RÊVES

Pourquoi allons-nous parler de cette couverture ? Ici, nous avons un boulot remarquable. Pour « Morphéa », j’avais voulu quelque chose d’exceptionnel car l’histoire, à mes yeux, l’est ! Oubliez les images trouvées sur le net… Morphéa est une véritable toile faite par un artiste, EXIL ART : deux semaines d’un travail monstrueux pour colorier aux POSKA tous les éléments, point par point ! Oui, messieurs, dames… point par point ! C’est ici toute l’originalité de cette couverture qui se veut UNIQUE en son genre.
Et pour aller plus loin, MORPHÉA possède une seconde particularité essentielle au livre et à son histoire.


A l’intérieur du livre, nous trouvons cinq illustrations de mon ami dessinateur Guillaume Montoya ! Cinq dessins qui représentent les contes intégrés dans le livre et qui forment une histoire merveilleuse. Pour vous donner une idée du prix entre la couverture et les illustrations afin d’en faire un livre d’exception, il a fallu allonger… 1200 euros ! Et encore parce que ce sont des amis ! Le tableau de Morphéa coûte beaucoup plus, à lui tout seul ! Mais de vous à moi, le résultat est vraiment magique.
De plus, nous retrouvons le boulot de Guillaume Montoya sur la saga « ET SI DEMAIN N’EXISTAIT PLUS » et la saga « L’HOMME SANS NOM » : encore une fois, nous avons un lot de couvertures unique en son genre et que vous ne trouverez nulle part ailleurs.
Et mes créations ?

ILS ONT RENCONTRÉ JOHN
Voici un exemple de ce que j’aime faire. Ici, l’image d’une jeune fille esseulée. On devine sa détresse. Voici « Samantha », la jeune héroïne du livre « Ils ont rencontré John ». Le livre parle de harcèlement, mais aussi de cet homme qui n’est pas son père. John, un ancien militaire qui va tout faire pour protéger Samantha, quitte à réveiller les pires démons qui sont en lui…
Y voyez-vous LE héros ? Non. Y voyez-vous des scènes d’action ? Non. Pourtant, ceux qui connaissent l’histoire, vous le diront : ce livre ne laisse aucun temps morts ! Action / Réaction… Mais voilà, ce n’est pas du tout ce que j’ai voulu mettre en avant. « Samantha » est, pour moi, l’héroïne du livre. On y voit son malheur, sa détresse ! Une image se doit de parler pour le livre. Pas besoin d’en faire tout un spectacle avec des bombes ou des explosions… ce n’est pas ce qu’il faut forcément montrer !
Que faut-il retenir ?
Ce qu’il faut retenir de tout cela ? Vous avez plusieurs choix qui s’offrent à vous toutefois, il faut n’en retenir que deux. Le premier choix consiste à reconnaître que ce n’est de votre ressort : pas facile de s’avouer peu performant dans ce domaine. Vous pouvez donc préparer un budget plus ou moins conséquent pour obtenir une couverture agréable à regarder. Vous pouvez me contacter directement et selon vos besoins, je vous dirigerais.
La seconde solution consiste à faire comme moi et utiliser les deux solutions. J’ai préféré prendre du temps et en apprendre une partie en tant qu’autodidacte. Le résultat est loin d’être pitoyable et j’en suis plus que fier. Il m’arrive de faire quelques couvertures à un prix sympathique, mais si nous traitons de graphismes plus élaborés, je dirige vers mes amis ! Pourquoi eux ? Parce qu’ils feront de votre couverture, un objet unique… comme les miennes ! N’oubliez jamais qu’en premier lieu, ce qui va retenir le lecteur, l’aguicher, c’est LA couverture ! Vous n’êtes pas encore arrivé au stade de Stephen King pour vous permettre que votre nom prenne les 3/4 de celle-ci 🙂
Des questions ? N’hésitez pas à commenter / me parler sur Facebook.
Comments